Les jeunes apprentis
Ils ont entre 16 à 25 ans, et ils sont apprentis. À l’âge du collège, du lycée ou de la fac, ils se lancent dans le monde du travail. Les uns par vocation, les autres par défaut. Certains, en échec scolaire, auraient pu mal tourner : c’est leur dernière chance d’obtenir une qualification. Pendant un an, nous avons accompagné quatre ados qui ont décroché une formation en alternance. Pas facile pour eux de quitter le cocon familial pour devenir salarié autonome. Comment vivent-ils cette période charnière ? Vont-ils réussir à relever le défi ? Tania et Élodie préparent, en alternance, un CAP de serveuse : 15 jours à l’école au Centre de Formation des Apprentis de Villepinte (93) et 2 semaines chez un employeur. Pour Élodie, c’est l’apprentissage de la dernière chance. Elle a déjà été déscolarisée. Après deux longues années à traîner chez sa mère, elle a perdu confiance en elle. Le rêve de Tania était de devenir hôtesse de l’air, mais ses mauvaises notes au collège l’en ont empêchée. Alors, elle se lance dans la restauration, sans grande conviction… Après avoir tenté des études de communication, de droit, puis d’histoire à l’université de Bordeaux, Evguéni a décidé de changer de cap : il sera charcutier-traiteur. Mais apprendre un métier manuel n’est pas si simple. Les conditions de travail sont dures. Pour les supporter, il faut vraiment avoir la vocation. Evguéni saura-t-il persévérer ? Paula a grandi dans le salon de coiffure de ses parents près de Bordeaux. Coachée de près par eux, elle vise l’excellence. Elle espère remporter le Concours national du Meilleur Apprenti de France. Pour cela, elle suit l’entraînement intensif de Nicole, coiffeuse à la retraite, ancienne Meilleur Ouvrière de France : une matrone armée d’une main de fer dans un gant de velours…